Les épreuves du bac se déroulent dans les caves du château de Laval, car les bombes tombent sur la ville. Marie-Joe est contente de son devoir de français. Elle a longuement parlé de Berthe Bernage, l'auteur de la série "Brigitte".
Des années plus tard, en retrouvant des Brigitte, en les relisant avec un regard différent, elle cherchera à comprendre pourquoi elle a tant aimé cette écrivaine...

lundi 3 septembre 2007

Brigitte et...j'ose ? Brigitte et les hommes...

Le premier garçon qui apparaît, le soir du fameux grand bal s'appelle Alain Doret, et il semble fort séduisant...

Mais " l'amour...non, ce n'était pas du tout lui...Tandis que je dansais avec d'autres amis de mon frère, j'entendis Alain qui parlait de la même voix nuancée à mon amie Chantal...Alors je sentis une grande détresse qui s'abattait sur moi. Pauvre sotte de Brigitte ! Suffit-il qu'un danseur te dise de jolies choses pour que tu voies en lui un Roméo ?"...

Pauvre pitchounette ai-je envie de dire...mais heureusement il y a Olivier...quelques pages plus loin...

Brigitte , bon gré, mal gré accompagne tante Marthe au vernissage d'une exposition d'art moderne...et soudain...

"Mais voilà qu'au milieu de la foule j'aperçois une fine silhouette vert pâle. C'est Chantal....Elle est accompagnée de son frère Olivier, un jeune artiste que je connaissais à peine, car il n'aime pas le monde et voyage beaucoup. Il a les mêmes yeux immenses, lumineux, que Chantal. Blessé de guerre, il boîte assez bas, et un ruban rouge fleurit sa boutonnière. Nous avons lu son nom dans le catalogue et tante demande à voir ses oeuvres..."
..."Nous voici devant les petites scènes que dore un soleil d'Orient. Oh! le peintre qui a compris et exprimé de la sorte la douleur divine et humaine est un grand artiste, un grand chrétien. Il a une sensibilité, une intelligence vraiment merveilleuses. Et je sens des larmes venir à mes yeux quand je contemple de telles images. C'est une révélation de beauté unique, mais c'est aussi une révélation de vie intérieure. Je ne sais comment rendre l'émotion étrange qui s'empare de moi..."
..."Alors , je me retourne vers le jeune artiste, je le regarde bien en face_ tant pis s'il voit les larmes dans mes yeux_ et spontanément je lui tends les eux mains: _Merci, oh ! merci d'avoir fait celà..."

et plus tard à la maison...
..."j'annonce à maman, un peu inquiète de la promenade, que j'ai vu des choses ravissantes, que j'ai mangé trop de gâteaux, que Chantal a un as comme frère et que je suis une bonne fille..."


C'est amusant en fait...Cette Berthe Bernage peut écrire d'une façon très littéraire mais aussi d'une naturelle...ou plutôt selon le style d'une jeune fille de l'époque...On reverra Alain de temps en temps, mais Olivier aura la première place...Quand même, les filles verront que Brigitte a connu aussi quelques émois ...Cela rassure...
Mademoiselle Bernage est très habile...


Brigitte et ses lectrices...


Les Veillées des chaumières se portent bien et Berthe Bernage a toujours des lectrices...Le livre est bien arrivé et j'ai reçu une charmante carte...et...et je trouve tout cela touchant...En ouvrant ce numéro 2760 du Journal j'ai revu ma grand-mère et ses piles bien rangées dans la petite cuisine...il n'y avait pas de salon, de salle de séjour , de canapé ni bien sûr de télévision, mais il y avait l'électricité et c'était une chance...plus facile pour lire le soir à la veillée, près de la cuisinière à bois et charbon...
Pardon à toutes de vous avoir abandonnées si longtemps, je ne le ferai plus...